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Processus biologique pourtant normal, les périodes menstruelles bousculent le mode de vie de plusieurs jeunes filles et femmes, surtout dans des pays en développement.
En République démocratique du Congo, près de
la moitié de filles ne cuisine pas pendant ces périodes,
selon une étude de l’Unicef en partenariat avec les ministères en charge de l’éducation
et de la santé et l’organisation Catholic Relief Service, réalisée dans le
cadre du Programme national Ecoles et Villages assainis. Une étude qui a visé
des filles de 10 à 17 ans dans les milieux ruraux et péri-urbains des provinces
du Nord-Kivu (camps de réfugiés), du Haut-Katanga et de Kinshasa.
Dans le Haut-Katanga, 45,8 % des filles interrogées déclarent qu’elles ne cuisinent pas pendant les règles. Le pourcentage est presque identique au Nord-Kivu (45,2 %), un peu moins à Kinshasa (32,3 %).
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L’étude conclut que le fait d’avoir les règles influe sur le comportement et l’attitude des filles. 80,1 % des filles et 75,8 % des tutrices interrogées au Nord-Kivu déclarent se comporter différemment pendant les règles. Au Haut-Katanga, 42,4 % des filles et 33,5 % des tutrices tandis qu’à Kinshasa, 37,1 % des filles et 29,7 % des tutrices ont dit de même. Certaines absences à l’école chez les filles ont aussi un lien avec les règles.
De manière générale, une fille ou une femme a ses règles 5 jours sur 28. Cette période ne devrait normalement pas réduire ses capacités dans la société, encore moins occasionner une discrimination à son égard.
Socrate Nsimba
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