Hygiène menstruelle : une fille sur dix ne va pas à l’école pendant ses règles en Afrique subsaharienne

La journée internationale de la fille, célébrée ce 11 octobre, arrive la veille de la rentrée scolaire en République démocratique du Congo. Si le combat pour l’accès de toutes les filles à l’éducation de base récolte des fruits dans le pays, la gestion de l’hygiène menstruelle pour elles reste un défi à relever.

11-Octobre-2020

Un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) indique qu’en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel. Ces filles perdent 20 % du temps scolaire sur une année.

Le manque d’installations, d’informations ou de produits d'hygiène sont à la base de cette situation évitable, d’après l’UNESCO.

La journée internationale de la fille célébrée ce 11 octobre devrait offrir une occasion d’évaluer l’accès à des informations, et à des soutiens qui permettraient aux jeunes filles de gérer leurs menstruations de manière hygiénique, avec dignité et en toute sécurité, sans que cela influe sur leur plein accès à l’éducation, en Afrique subsaharienne en générale et en RDC en particulier.  Surtout que cette journée arrive, cette année, à la veille de la rentrée scolaire 2020-2021.   

« Ma voix, l’égalité pour notre avenir »

Selon la Banque mondiale, la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM) peut favoriser la croissance et l’autonomisation sociale et économique. Elle peut aussi contribuer à la réalisation de plusieurs des Objectifs de développement durable (a) (ODD), notamment l’éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et l’eau propre et l’assainissement (ODD 6).

 « Ma voix, l’égalité pour notre avenir ». C’est le thème choisi cette année pour la journée internationale de la fille. Ce qui coïncide également avec les 25 ans de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin. Ce programme politique est considéré comme le plus exhaustif en matière d’égalité entre les genres.

« Alors que les adolescentes traversent le chemin de l'enfance à la vie de femme, leur santé sexuelle et reproductive ainsi que leurs droits deviennent encore plus importants. Avec une capacité et un désir retrouvés de prendre des décisions concernant leur corps, leur vie et leur monde, elles lèvent leurs voix et parlent de leurs besoins et de leurs rêves. Il est temps pour nous de les écouter », a déclaré à cette occasion la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr. Natalia Kanem qui appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts en faveur d’un monde égalitaire entre les sexes, dans ce contexte de pandémie. 

Socrate Nsimba