Fistules obstétricales : alerte rouge en Ituri

La Division provinciale de la santé (DPS) de la province de l’Ituri rapporte que plus de 7 000 femmes souffrant des fistules obstétricales ne bénéficient pas de soin ces quatre dernières années.
29-Juin-2021

Les chiffres sont alarmants. Plus de 7 000 femmes attendent en vain d’être soignées de fistules obstétricales dans la province de l’Ituri, alerte la Division provinciale de la santé (DPS). 

Depuis 2017,  au moins 9 402 cas ont été identifiés. Sauf que seulement 2 000 femmes ont été soignées, soit 21% des cas, grâce notamment à l’appui des partenaires internationaux, selon OCHA. 

A en croire les chiffres officiels, entre 5 000  et 7 000 nouveaux cas de fistules obstétricales sont recensés chaque année en RDC qui compterait à ce jour plus de 42 000 femmes affectées, faisant d’elle l’un des pays au monde les plus touchés par cette maladie.

Dans le monde, on compte annuellement  50 000 à 100 000 femmes qui présentent une fistule obstétricale. L’Afrique et l’Asie sont les continents les plus touchés avec 2 millions de jeunes femmes qui vivent avec des fistules obstétricales non traitées.

Ces femmes vivent le plus souvent dans la pauvreté, au sein de cultures où le statut et le respect de la femme reposent sur leur mariage et leur capacité à avoir des enfants.

En plus de provoquer de graves problèmes de santé, une fistule obstétricale conduit souvent à l’isolement social des femmes atteintes. Les mariages précoces sont parmi les premières causes de la fistule qui conduit à des ulcères, des infections et parfois même à la mort.

 Socrate Nsimba


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