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Garantir des accouchements sécurisés et éviter la mortalité maternelle qui, selon les statistiques, fait plus de dégâts que la Covid-19 et Ebola en République démocratique du Congo. Voilà qui motive le député national, Eliezer Ntambwe à proposer une loi portant création de l’Ordre national des sages-femmes. Cette proposition de loi, a-t-il rassuré, sera incessamment présentée au niveau de l’Assemblée nationale.
Rétablir l’ordre
« Chaque heure, il y a au moins trois femmes qui meurent lors de l’accouchement. Cela doit nous interpeller. Nous négligeons ces femmes qui meurent. Il y a un problème. Nous existons parce qu’il y a une femme qui nous a porté. Raison pour laquelle nous avons proposé qu’il y ait un cadre adapté. C’est l’Ordre qui va intimer l’ordre, afin que l’ordre soit établi. Il est vraiment important d’organiser ce secteur avec beaucoup de caractère, vu l’expérience vécue en rapport avec d’autres Ordres qui ont existé. On peut améliorer et avoir un bon texte qui va réguler la profession de sage-femme‘’, a précisé l’élu de Kinshasa/Lukunga.
Particularités
Dans cette proposition de loi, le député place des balustrades pour exercer cette profession noble. Ne peut être sage-femme que la personne qui a suivi une formation adéquate. Le texte interdit toute improvisation.
Pour être inscrit au tableau de l'Ordre, Eliezer Thambwe souligne qu’il faut :
Les sages-femmes étrangers résidant en République démocratique du Congo peuvent être inscrites au tableau de l'Ordre à condition qu'il y ait réciprocité (équivalence) entre les pays dont ils sont ressortissants et le Congo-Kinshasa.
« Nous avons voulu que toute personne qui presterait dans ce secteur soit légalement reconnue. Ce n’est pas un laisser-aller où quelqu’un pose un acte, peut s’enfuir sans qu’on ait la possibilité de l’identifier. Compte-tenue de l’expérience antérieure, nous avons dit qu’on doit actualiser par rapport à ce qu’on a vu. Et la loi que nous proposons a vraiment de l’innovation par rapport à cette actualité », souligne l’initiateur de cette proposition de loi qui prévoit de rencontrer le Secrétariat Général à la Santé afin d’enrichir davantage le texte et baliser la voie avant le débat général au Parlement.
Soutien de l'UNFPA
Cette proposition de loi bénéficie d'un appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Cet organisme onusien met les moyens en jeu pour la redynamisation de l’association des sages-femmes au niveau national et un appui à la mise en place des associations provinciales. Aussi, appuie-t-il le plaidoyer en vue de la création d’un environnement favorable à la profession Sage-femme.
Dans le cadre de ses interventions sur le pilier réglementation, l’UNFPA apporte son appui à l’élaboration de l’avant-projet de loi sur la profession sage-femme ainsi qu’à la sensibilisation des décideurs, législateurs et des leaders d’opinion.
En République démocratique du Congo, il existe une moyenne d'un sage-femme pour 20 mille habitants. Des chiffres loin des standards internationaux d'un sage-femme pour 5 mille habitants. Très souvent dans des maternités, ce sont des infirmiers qui s’improvisent sages-femmes.
Jules Ntambwe
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