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Selon la Banque mondiale, la croissance démographique annuelle de la population congolaise est de 3,3 %. Des nombreuses naissances dans le pays ne sont pas planifiées ou ne tiennent pas comptent des réalités économiques, notamment la planification familiale et sanitaires. La RDC est parmi les cinq pays du monde à forte fécondité (6,2 enfants par femme). Dans de nombreuses provinces, ce taux atteint 10 enfants par femme.
Ces conditions, associées à la grande pauvreté de la population, ne permettent pas au pays de tenir ses ambitions du développement. La ministre du Plan, Élysée Munembwe veut sonner la révolte en appelant à des « choix éclairés », à l’occasion de la journée mondiale de la population célébrée ce 11 juillet.
Sauvegarder les acquis malgré la Covid-19
« Avec un rythme de croissance annuel moyen de la population de 3,3 %, les efforts du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et éradiquer la faim à l’horizon 2030 peuvent être hypothéqués », déclare dans son message à la nation celle qui est également vice-Premier ministre du gouvernement.
Malgré la pandémie du coronavirus qui a fragilisé davantage les
revenus nationaux, Elysée Munembwe insiste pour que la RDC sauvegarde
« les acquis durement obtenus et faire en sorte que la santé sexuelle et
reproductive et les droits reproductifs demeurent à l'ordre du jour de l’agenda
national, et explorer comment maintenir l'élan vers la réalisation des ODD
d'ici 2030 ».
Investir dans la planification familiale
Le gouvernement avait pris notamment l’engagement, dans le budget
2020, de financer l’achat des contraceptifs à hauteur de 10 milliards de francs
congolais. Le vœu des acteurs engagés dans ce combat est que cet engagement
soit tenu malgré les circonstances financières difficiles de cette année.
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« Les politiques nationales ont une meilleure chance de réussir à long terme si elles prennent en considération la dynamique de la population, les relations entre les sexes et les générations, le bien-être des femmes et l’accès aux services de santé et aux possibilités offertes », reconnait la ministre, lançant un appel à tous les acteurs de développement pour investir dans la lutte contre la mortalité maternelle, la promotion de la planification familiale, la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre ainsi que l’amélioration du système de statistique nationale en RDC. Elle n’a pas manqué de saluer le travail des différents partenaires du gouvernement dont le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans cet effort.
« Faire des arrêts sur la Covid-19 : Comment préserver la santé et les droits des femmes et des filles durant cette période de Covid-19 » est le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de la population.
Socrate Nsimba
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