Soins après avortement : les difficultés surmontées par des prestataires cliniques à Kinshasa

Si Jeunesse Savait (SJS) et Monde Selon les Femmes ont sollicité l’expertise du Programme national pour la santé de l’adolescent (PNSA) pour assurer le suivi des prestataires formés dans les communes de Bandalungwa, Ndjili, Masina et Kimbanseke.
27-Juin-2020

Il y a une année, l’association des jeunes féministes Si Jeunesse savait (SJS), en partenariat avec  Monde selon les Femmes et avec l’appui du ministère de la Santé publique à travers le PNSA et PNSR, avait formé des prestataires cliniques en technique des soins après avortement de qualité aux adolescentes et jeunes filles suivant les recommandations et normes de l’OMS ainsi que d’autres services de santé sexuelle adaptée à leurs besoins.

L'heure est maintenant au suivi du travail sur le terrain.

Du 22 au 25 juin 2020, des séances de suivi ont été organisées en vue d’évaluer l’évolution et mesurer le changement opéré dans les attitudes des prestataires et la fréquentation des ados et jeunes dans les centres de santé et cliniques des prestataires formés. 

recycler et ré-outiller

Si Jeunesse Savait (SJS) et Monde Selon les Femmes ont sollicité l’expertise du Programme national pour la santé de l’adolescent (PNSA) pour ce travail de suivi dans les zones de santé des communes de Bandalungwa, Ndjili, Masina et Kimbanseke.

Le but était de recycler et ré-outiller les prestataires sur la matière acquise en juillet 2019. L’objectif poursuivi étant de contribuer à l’amélioration de la qualité des interventions de santé adaptées aux besoins des adolescents et jeunes à travers une supervision formative.

santesexuelle.cd a suivi sur le terrain les superviseurs du PNSA, pour s’enquérir de la qualité de la prise en charge des adolescents et jeunes par ces 20 prestataires formés.

Solutions apportées 

Il en ressort de cette descente sur le terrain que les prestataires ont apprécié la mission de supervision du PNSA. Ils ont rappelé les difficultés qu’ils rencontraient dans l’exercice de leur métier en termes de fréquentations des adolescents et jeunes, mais aussi de l’offre des services post-abortum aux adolescentes et jeunes de manière appropriée. Il y avait entre autres le problème d'accueil, de l’inattention mais aussi du jugement porté sur les jeunes incités parfois à ne pas dévoiler leurs problèmes. Bref, l’absence de confidentialité et convivialité.

Ainsi, la formation de SJS a-t-il apporté une solution à ces problèmes et a permis aux prestataires d’assister à un afflux de jeunes dans leurs différentes structures sanitaires. Certains problèmes en termes de difficultés rencontrées après la formation ont été révélés à l’équipe de supervision qui a promis d’en faire part à qui de droit.

Au terme de cette mission, l’équipe de supervision est rentrée avec une note de satisfaction avec l’espoir de voir les prestataires cliniques améliorer leur travail après le feed-back sur les différents problèmes relevés.

Altesse Makambo   


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