Violences basées sur le genre : des journalistes de Kananga formés sur comment communiquer

Quelle attitude prendre lors de la collecte des informations liées aux victimes de ces violences ? Voilà l’une des préoccupations qui ont fait l'objet de la formation des professionnels des médias au chef-lieu du Kasaï central, en République démocratique du Congo.
16-Juin-2020

Des responsables des médias, une vingtaine au total, qui œuvrent dans la province du Kasaï-Central ont été formés lundi 15 juin 2020 sur la "communication efficace" en matière des violences basées sur le genre (VGB).

Cette formation financée par le Fonds de Nations Unies pour la population (UNFPA) a été organisée par l’organisation locale, Femme main dans la main pour le développement du Kasaï (FMMDK). 

Attitudes à prendre

"Les hommes de médias ont été notamment formés sur l'attitude à prendre devant les victimes de VBG durant la récolte des informations, les protéger en évitant de donner leurs identités à la radio et tenir toujours compte du consentement", a déclaré Emmanuel Ilunga, l’un des panelistes.

Pour ce dernier, ce renforcement des capacités consiste à outiller les professionnels des médias sur les conséquences, les causes, les sphères et les types de violences basées sur le genre. 

L'une des provinces les plus touchées 

Le Kasaï central est l’une des provinces de la République démocratique du Congo très touchées par les violences basées sur le genre (VBG).

Selon le rapport d’évaluation de la structure Sous-Cluster réalisé avec l’UNFPA, au moins 1.429 incidents de Violence basée sur le genre ont été rapportés dans les provinces de Kasaï (162 cas), Kasaï Central (656 cas) et Kasaï Oriental (611cas). Dans ces cas, 79 % sont des cas de viol, 11% d’agression sexuelle, 4% d’agression physique et 4% de mariage forcé, 2% de violences psychologiques et émotionnelles et 0% de dénis de ressources…

Dido Nsapu


Commentaires

Laissez un commentaire