RDC : une proposition de loi pour exempter les victimes et témoins des violences sexuelles et basées sur le genre des frais de justice reçue à l'Assemblée nationale
20-Avril-2023
Un grand pas dans la lutte contre les violences sexuelles vient d'être franchi en République Démocratique du Congo.
Les élus nationaux ont, au cours de la plénière de mardi 18 avril, déclaré recevable, la proposition de loi modifiant et complétant le décret du 6 aout 1959 portant code de procédure pénale congolais.
Initié par le député national Juvénal Munubo, cet amendement concerne notamment l’exemption des victimes et témoins des violences sexuelles aux frais de justice.
"Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit : Article 1er : Il est ajouté au décret du 6 Août 1959 portant code de procédure pénale, tel que modifié en 1979 par l’ordonnance N°79/005 du 06 juillet 1979, art 1er dans son chapitre VII, un article 123 bis. Article 2 : l’article 123 bis est libellé comme suit : Sont dispensées totalement du paiement des frais de justice et d’autres frais liés à l’instruction, tant en demande qu’en défense, en voies de recours et même en délivrance des pièces et expédition pour exécution : les personnes victimes des violences sexuelles, les témoins des violences sexuelles, les personnes vivant avec handicap permanent, les veuves et orphelins abandonnés, auxquels aucune dévolution successorale significative n’a été pourvue, les personnes de 3e âge, abritées en home des vieillards ou abandonnées par leurs progénitures", peut-on lire dans cette proposition de loi.
Pour l'élu de Walikale dans le Nord-Kivu, "cette proposition a pour ambition d’améliorer l’accès à la justice en République Démocratique du Congo, conformément à la vision du Président de la République, Félix A. Tshisekedi et du programme du gouvernement. Il est aussi question de de protéger les groupes vulnérables".
Après sa recevabilité à l'Assemblée nationale, cette proposition de loi a été soumise à la commission Politique, administrative et Juridique (PAJ) pour examen approfondi, et ce, pour un délai de trois jours, soit du 19 au 21 avril.
Ainsi après cet exercice, ladite proposition sera présentée à l’Assemblée Nationale à la prochaine plénière pour son adoption. C'est ainsi que viendra la promulgation par le Chef de l’Etat et sa publication dans le journal officiel.
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