Nouvelles technologies et violences sexuelles : Si jeunesse Savait édifie les étudiantes de l’ISTA

L'association Si Jeunesse Savait (SJS) a pris part à la conférence pour la clôture du mois de la femme organisée ce lundi 29 mars à l'Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA/Kinshasa) par la coordination estudiantine autour du thème : "Femmes face aux défis du développement de la nouvelle technologie".
29-Mars-2021

Deborah Bilau, responsable de nouvelles technologies de l’information et de la communication à SJS a été parmi les quatre intervenantes à cette conférence organisée à l’attention des étudiantes de l’ISTA/Kinshasa.

A côté d’elle, deux grands noms féminins du pays dans le domaine des sciences : la physicienne Raïssa Malu, membre du panel du chef de l’Etat à l’Union africaine, consultante internationale, initiatrice de la Semaine des sciences et technologies et l’ingénieur Mamitchio Mpotshi, pilote à l’aviation civile, ancienne de l'ISTA.  

Deborah Bilau a exposé sur les violences sexuelles et sexistes que subissent des femmes sur internet. Bien qu’aucune étude statistique ne démontre l’ampleur du problème en RDC, cette jeune activiste et son organisation se basent sur plusieurs témoignages récoltés dans la société pour sonner l’alerte contre un fléau silencieux.

Les nouvelles technologies sans violences restent un grand défi pour Si Jeunesse Savait qui a lancé le mois dernier, une campagne en ligne intitulée #TechSansViolences.

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Un monde de développement technologique sans violences et aucune discrimination basée sur le genre, où la femme peut s’exprimer en toute liberté sans crainte d’être victime d’une quelconque violence, est possible pour SJS.

Pour y parvenir, Deborah Bilau a appelé les filles de l’ISTA et d’ailleurs à créer des contenus positifs sur internet ; à dénoncer les applications, logiciels, contenus et pratiques qui ne respectent pas la dignité des femmes et à renforcer sa sécurité en ligne. Elle a aussi souligné la nécessité d’aider les victimes à décider de l’action de réparation, à signaler les abus, de créer un groupe de soutien de victimes ou encore à soutenir des projets technologiques des femmes.

Mentorat

Le directeur général de l’ISTA, Pierre Kasengedia Motumbe, qui a pris part à cette conference, a exhorté les femmes à refuser la facilité. Ce qui leur permettra de se prendre en charge et d'éviter d'être considérées comme des objets.

"Il faut avoir la tête haute. Ne pas être complexées devant les hommes", dit-il, espérant que cette conférence va aider les filles de son institution à tirer des leçons qui les aideront dans l'avenir.

Diplôme de mérite

Les participantes ont eu l’occasion d’intéragir avec des femmes qui ont fait leur preuve dans des domaines des sciences et technologies considérés à tort dans nos sociétés comme réservés aux hommes. Cette conférence a été un moment de mentorat important.

La coordination estudiantine de l’ISTA a décerné des diplômes de mérite aux quatre intervenantes de la conférence.

Déborah Bilau a été récompensé pour " ses performances exceptionnelles et sa contribution durable dans la formation de la femme et de la jeunesse congolaise".

Socrate Nsimba


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