Mutilations génitales : plus de 4 millions de filles et femmes à travers le monde sont menacées en 2021

ONU-Femmes qui fait cette projection inquiétante note que la crise sanitaire provoquée par la COVID-19 a accru le risque de perpétuation de cette pratique néfaste. La fermeture des écoles et le confinement de la population ont perturbé les programmes de lutte contre les mutilations génitales féminines en réduisant l’accès aux messages et autres services de prévention.
10-Février-2021

Selon ONU-Femmes, les familles en proie à une crise financière peuvent subir plus de pression pour que leurs filles se marient et les mutilations génitales féminines servent souvent de préalable au mariage. La situation de la Covid-19 n’est pas pour arranger les choses.

L'institution onusienne révèle que suite à cette pandémie, plus de 4,16 millions de filles et de femmes à travers le monde sont menacées de mutilations génitales en 2021.

Plus de 200 millions de femmes et de filles en vie aujourd’hui dans 31 pays ont subi des mutilations génitales, a rappelé ONU-FEMMES, lors de la Journée internationale des mutilations génitales commémoré ce 6 janvier.

Plus loin, elle martèle que « Jusqu’à 2 millions de cas supplémentaires de MGF pourraient se présenter d’ici 2030 »,  indiquant que chaque jour des millions de filles sont privées de leur enfance, de leur éducation, de leur santé et de leurs aspirations par les pratiques néfastes du mariage d’enfants, du mariage précoce et forcé et des mutilations génitales féminines (MGF). 

Et pourtant, cette pratique néfaste ne présente aucun avantage pour la santé, mais leurs conséquences immédiates et à long terme sont nombreuses. Notamment, des infections et cicatrices anormales, des couleurs invalidantes ou décès. 

Le mutilations génitales féminines consistent en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins. Elles sont effectuées dans certains pays entre la petite enfance et l’âge de 15 ans. La RDC est comptée par les pays où la prévalence aux MGF est nulle.

L'article 5 du Protocole de Maputo exhorte aux  États africains signataires d'interdire et de condamner toutes les formes de pratiques néfastes qui affectent négativement les droits humains des femmes et qui sont contraires aux normes internationales. Cela, en sensibilisant  tous les secteurs de la société  par des campagnes et programmes d’information, d’éducation formelle et informelle et de communication ; en  interdisant par des mesures législatives assorties de sanctions, toutes formes de mutilation génitale féminine, la scarification, la médicalisation et la paramédicalisation des mutilations génitales féminines et toutes les autres pratiques. 

Jules Ntambwe


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