Droits à l'avortement : c'est quoi Global Gag Rule, cette règle abrogée par Joe Biden ?

La « politique de Mexico », plus connue sous le nom «Global Gag Rule», en français « la règle du bâillon mondial », a été instaurée par le président républicain Ronald Reagan en 1984. Elle interdisait à toutes les ONG internationales qui recevait un financement américain de fournir des informations ou un accès à l' « avortement » pour les femmes qui le désirent, et ce dans tous les pays où elles agissent.
08-Février-2021

Depuis 1973, la loi américaine interdit que l’aide étrangère fournie par les États-Unis finance l’avortement. Ainsi, la Politique de Mexico est une règle distincte qui va au-delà de cette disposition et exige des organisations non gouvernementales étrangères qui bénéficient de l’assistance des États-Unis dans le domaine de la santé, l’assurance qu’elles n’utilisent pas les fonds qu’elles reçoivent de la part d’autres bailleurs de fonds.

« Dispenser des services d’avortement ; informer des patientes de la possibilité d'avorter ou leur recommander à un médecin pour un avortement ; préconiser l’assouplissement des lois sur l’avortement », c’est ce qui est interdit à toutes ces organisations dans la règle du bâillon mondial.

Des restrictions imposées à la gestion par les organisations concernées des fonds qui ne proviennent pas du gouvernement américain, y compris en limitant les conversations que les prestataires de santé peuvent avoir avec leurs patientes, et en les empêchant de plaider en faveur de changements sur le plan juridique dans leur propre pays.

Sous les administrations républicaines précédentes, les restrictions imposées dans le cadre de la politique de la Mexico s’appliquaient spécifiquement aux fonds américains réservés à la planification familiale, soit environ 575 millions de dollars.

La politique de Trump avait étendu les restrictions à une assistance évaluée à environ 8,8 milliards de dollars dans le monde, y compris au soutien financier à la planification familiale et à la santé génésique, à la santé maternelle et infantile, à la nutrition, au VIH/sida – dont le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Aussi à la prévention et au traitement de la tuberculose, du paludisme, y compris l’Initiative présidentielle pour lutter contre le paludisme, au traitement des maladies infectieuses, des maladies tropicales négligées, et même aux programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

L’Afrique s’en réjouit 

Ainsi, la décision du Président Joe Biden vient donner un ouf de soulagement aux organisations américaines qui financent ce processus de légalisation des avortements sécurisés dans plusieurs nations du monde, y compris dans les pays d’Afrique qui s’en tiennent à l’article 14 du Protocole de Maputo pour sauver des vies des femmes.

En République Démocratique du Congo, les organisations internationales comme Ipas et Pathfinder pourront bien jouer leurs rôles entant que partenaires techniques et financiers de la Coalition de lutte contre les grossesses non Désirées (CGND) qui travaillent pour la mise en œuvre des dispositions de l’article 14, alinéa 2 point C du Protocole de Maputo.

Et déjà avec la validation des normes et directives, plus rien ne pourra alors empêcher le pays de Félix Tshisekedi de poursuivre l’élan déjà entamé en vue de sauver des vies des femmes, victimes des avortements clandestins, deuxième cause de la mortalité maternelle après les hémorragies.

Altesse Makambo


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