Soins complets d'avortement : après la validation des normes et directives, bientôt une Task force pour veiller à la mise en œuvre

Les experts œuvrant dans les questions de santé sexuelle et reproductive en République Démocratique du Congo, plus précisément dans l’accès des femmes aux soins complets d’avortement, des partenaires techniques et financiers ainsi que des journalistes se sont retrouvés dans un webinaire organisé par Ipas International le mercredi 3 février.
04-Février-2021

Les discussions au cours de ce webinaire ont tourné autour de l’endossement, en décembre dernier, des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme (SCACF) par le ministère de la Santé publique de la RDC. 

A en croire le représentant pays de Ipas/RDC, le Dr Jean-Claude Mulunda, ceci est un grand succès pour les parties prenantes impliquées dans ce processus, mais aussi pour la femme congolaise qui pourra désormais avoir accès à l’avortement sécurisé.

« C’est aussi un signal fort du gouvernement dans son engagement de mettre en œuvre le Protocole de Maputo dans son entièreté, de promouvoir les droits de la femme, de réduire la morbidité et mortalité maternelle.
L’urgence pour nous tous maintenant est d’harmoniser les vues sur les prochaines étapes (feuille de route), de renforcer la coordination autour du PNSR (pour les aspects techniques), autour de la société civile (pour la communication) et des donateurs (pour plus des ressources) afin d’avancer rapidement pour que ces normes soient traduites en services sécurisés accessibles aux femmes et jeunes filles congolaises sans discrimination », a-t-il déclaré dans sa présentation.

Maintenir l'engagement 

De ce fait, Dr Mulunda pense qu’il est impératif de maintenir l’engagement des décideurs et des parties prenantes afin de pérenniser le résultat de ce processus de plaidoyer. 

« Pour cela, il nous faut renforcer la coordination, mettre en place un cadre stratégique de suivi, monitoring et anticipation de l’opposition », ajoute-t-il, avant de parler des prochaines étapes. Ces étapes sont entre autres : 
  • l’élaboration et validation des outils de soins complets d’avortement centrés sur la Femme ; 
  • la dissémination des documents normes et directives ; 
  • suivi et la qualité des SCACF ; 
  • approvisionnement des formations sanitaires et enfin
  • l’intégration des SCACF dans des structures sanitaires. 
Par ailleurs, quelques erreurs figurent dans le premier document endossé. Et, Jean-Claude Mulunda a rassuré qu’un comité d’experts du ministère de la Santé est à pied d’œuvre, afin de mettre les normes dans le format requis avant leur publication. 

« Nous espérons qu’elles seront disponibles d’ici peu », souligne-t-il.

Après sa présentation, les discussions ont été ouvertes et des riches propositions s’en sont sorties, en l’occurrence, l’intégration du cours sur l’offre des soins complets d’avortement centré sur la Femme dans la faculté de gynécologie à l’Université de Kinshasa et d’autres institutions universitaires.

Il y a aussi la mise en place prochaine d’une Task force pour veiller à la mise en œuvre des normes et directives des SCACF. Cela, sans oublier le renforcement du volet communication avec le concours du Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR)

Ainsi, le représentant pays de Ipas a-t-il promis une prochaine séance, en vue de la mise en place rapide de la Task force, question de permettre à chacun d'être fixé sur ses attributions et sa mission à remplir. Les partenaires internationaux sont appelés à mobiliser plus de ressources afin que le processus s’accélère pour le bien-être de la femme et jeune fille congolaise.

Altesse Makambo


Commentaires

  • HE

    Helene KAVUO

    19/09/2022

    Bien suivi votre documentaired

  • AL

    Alphonso cikala

    14/06/2023

    Je besoin de module de normes et directives SCACF édition 2021

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