Kinshasa : plusieurs femmes restent prisonnières dans les maternités

Faute d'argent pour payer la caution, des femmes qui accouchent dans les hôpitaux de la capitale sont retenues des mois voire des années avec leurs bébés. Surtout celles qui ont connu des cas de césarienne qui engagent beaucoup de frais.
07-Janvier-2021

La veille de la Noël, le Mouvement Inspiration (MI) et l’ONG Bomoyi ont, dans le cadre de la deuxième édition de la campagne SOS Maternité, payé les frais de maternité pour 75 femmes parmi lesquelles les adolescentes, dans les maternités de l'hôpital général de Kintambo et du centre de santé Siloé dans la commune de Ngaliema. Ces deux organisations ont bénéficié d'un appui de Canal + et de African In.  

En plus du paiement de la caution, ces femmes longtemps retenues dans ces structures sanitaires ont reçu chacune un kit d’accouchement composé de layettes pour bébé, masques et gels hydro-alcooliques pour la protection contre la Covid-19.

La première édition de cette campagne SOS maternité a eu lieu en août 2020 à  l'hôpital Sanatorium et à l'hôpital général de Makala.

L'accès aux soins de maternité demeure encore un luxe en République démocratique du Congo. Aucune province n'est épargnée, même pas Kinshasa la capitale, par ce problème socioéconomique.

Cette précarité favorise un taux élevé de mortalité maternelle au pays. Avec 864 décès sur 100 000 naissances vivantes, la RDC est le troisième pays africain le plus touché par la mortalité maternelle et infantine. Elle est la sixième au monde.

Si le paiement des frais de maternité est encore un problème pour une bonne partie de femmes, difficile pour elles d'envisager des dépenses pour les consultations prénatales, une étape pourtant importante qui permet de préparer la future maman à une maternité à moindre risque. 

Grâce Ewawa


Commentaires

Laissez un commentaire