Lutte contre les violences basées sur le genre en RDC: Béatrice Lomeya plaide pour la mise en place d'un « Basket Fund »

La ministre du Genre, Famille et Enfant a lancé ce plaidoyer lors du lancement des activités 16 jours d'activismecontre la violence basée sur le genre.
26-Novembre-2020

Le monde entier célèbre le 25 novembre de chaque année, la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et jeunes filles. Instituée depuis 1991, la célébration de cette journée ouvre la campagne onusienne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

Pour cette édition 2020 marquée par la pandémie de la covid-19 qui frappe le monde, le thème choisi est : « Tous Unis » 2020 : « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! ».

En République Démocratique du Congo, la célébration de la journée du 25 novembre a eu lieu à l’hôtel du gouvernement, sous la présidence de la Ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya Atilite. En présence des représentants de quelques agences du système des Nations Unies en RDC, dont Onu/Femme, Unfpa, BCNUDH, certains leaders des organisations de la société civile, les officiers des Forces Armées de la RDC et de la police, la presse et tant d’autres, la patronne du Genre a procédé au lancement officiel des 16 jours d’activisme contre toute forme des violences à l’égard des femmes et jeunes filles.

Dans son allocution, Béatrice Lomeya a révélé les différentes dimensions de son action conformément au thème retenu cette année. Il s’agira, d’après la Ministre d’Etat en charge du Genre, « de financer, et pour notre pays, nous savons tous que les besoins sont colossaux et les moyens sont très limités ». 

« C’est donc un plaidoyer que je lance à tous, afin que nous puissions mutualiser nos efforts et mettre en place un " basket fund" pour mener les actions idoines non seulement dans une approche conjoncturelle au courant de la campagne, mais aussi pour la pérennisation des acquis de la lutte dans la perspective d’une société résiliente », dit Béatrice Lomeya qui, de manière concrète, définit ces dimensions. 

« Mettre des financements urgents à la disposition des intervenants dans la lutte contre les VBG, tant pour la prévention que pour la réponse y compris la réparation et la réinsertion ; veiller à ce que les services destinés aux survivantes de la violence à l’égard des femmes soient accessibles ; veiller à l’application effective des décisions de justice ; mettre en place des mesures préventives appropriées. Et enfin, collecter des données dans le respect strict des normes éthiques et de sécurité et veiller à ce qu’elles servent impérativement à améliorer les services/programmes », affirme la patronne du Genre devant une assistance attentionnée.

Et pour renforcer la lutte contre les VBG en RDC, Béatrice Lomeya s’est dit convaincue de la mise en place des Centres intégrés des services multisectoriels de prise en charge des survivant-e-s des Violences Basées sur le Genre (CISM), sur toute l’étendue de la RDC, qui demeure une réponse appropriée.

Onu-Femmes salue les avancées de la RDC

De son côté, la représentante pays d’Onu-Femmes, Awa Ndiaye Seck, a salué les avancées significatives enregistrées en RDC dans le cadre de la l’élimination des violences à l’égard des femmes et jeunes filles.

Il y a, entre autres, la sensibilisation des populations contre les VBG, mais aussi l’assistance aux survivantes de ces actes en provinces ; la réactivation du numéro vert gratuit « 122 », qui facilite les conseils, mais aussi l’orientation des victimes vers les centres de prise en charge ; et cela chaque jour 24h/24.

« Une autre avancée est que le gouvernement a approuvé cette année, deux documents majeurs. D’abord le Plan d’action national sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur Femme, Paix et Sécurité, 2ème génération. Au Nord-Kivu aussi, un plan provincial 1325 a été adopté, Le comité de pilotage mis en place par le gouverneur. Le deuxième document approuvé par le Gouvernement, c’est la Stratégie nationale révisée de lutte contre les violences basées sur le Genre. Ces documents sont importants parce qu’ils donnent une vision et réponses concertées pour prévenir et agir contre les violences faites aux femmes et aux filles... Soutenons leur mise en œuvre », a mobilisé Awa Ndiaye Seck.

Altesse Makambo


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