Cancer du sein : des hommes aussi n’y échappent pas

Au-delà de toucher généralement la femme, le cancer du sein peut être diagnostiqué aussi chez l’homme. Si des parents proches ont développé la maladie, le risque est réel de voir un homme en souffrir. Et son traitement ne diffère de celui de la femme qu’à peu de chose.
07-Octobre-2020

Comme les femmes, les hommes aussi ont du tissu mammaire. Mais leurs seins sont moins développés. En République démocratique du Congo, cette maladie est aussi présente. Mais à défaut des chiffres, il est difficile de cerner, avec exactitude, le pourcentage des hommes ou des femmes atteints du cancer du sein. 

Sous d’autres cieux, au Canada par exemple, des chiffres sur le taux de prévalence de cette maladie chez les hommes existent.

Selon la Société canadienne du cancer, moins de 1 % de tous les cancers du sein affecte les hommes. Alors qu’au Maroc, l'incidence du cancer du sein chez l'homme, selon deux registres nationaux du cancer (celui de Rabat et de Casablanca), est estimée à 0,8 % (- 1%).

Les chercheurs, au Canada, estiment qu’en 2019, il y aurait eu 230 nouveaux cas de cancer du sein chez l’homme et que cinquante cinq hommes en seraient morts. Ce qui démontre que cette maladie existe bel et bien chez les hommes.  

Les causes de la maladie… 

Il y a plusieurs facteurs de risque qui peuvent conduire à la survenue de la maladie, notamment l’âge. Mais, selon des spécialistes, il arrive parfois que le cancer du sein se développe chez des hommes qui ne présentent aucun des facteurs de risque ci-après : 
- Age 
- Des antécédents familiaux de cancer du sein (Plus le nombre de parents proches, hommes ou femmes, ayant reçu un diagnostic de cancer du sein augmente, plus le risque d’un homme d’en être atteint est élevé.)
- Les mutations des gènes BRCA sont des changements qui affectent les gènes du cancer du sein. Seul un très faible nombre de cancers du sein chez l’homme est causé par une mutation génétique héréditaire. 
- Les mutations BRCA2 font augmenter davantage le risque de cancer du sein chez l’homme que chez la femme. Les mutations du gène BRCA1 font également augmenter le risque de cancer du sein chez l’homme, mais pas autant que les mutations du gène BRCA2. Les hommes porteurs de ces mutations génétiques peuvent les transmettre à leurs enfants. Les enfants dont le père est atteint d’un cancer du sein risquent plus d’avoir cette maladie.
- Le syndrome de Klinefelter est un trouble héréditaire, ou génétique, très rare. Chez l’homme atteint de ce syndrome, le taux d’androgènes est plus bas que la normale et le taux d’œstrogène est plus élevé que la normale. Ces changements dans les taux d’hormones sont liés à un risque plus élevé de cancer du sein.
- L’exposition à la radiation, en particulier du thorax, accroît le risque de cancer du sein chez l’homme. 
- La cirrhose se manifeste lorsque du tissu cicatriciel remplace le tissu sain dans le foie. Cela signifie que le foie ne fabrique pas suffisamment de protéines qui font habituellement circuler les hormones jusque dans le sang. Le taux d’œstrogène est donc élevé et le taux de progestérone est bas, ce qui engendre une hausse du risque de cancer du sein.
- Certains troubles testiculaires, non encore approuvés, peuvent accroître le risque de cancer du sein chez l’homme. 

Cette maladie se manifeste le plus fréquemment chez l'homme par une masse indolore, habituellement située près du mamelon ou en-dessous. D'autres signes et symptômes sont, entre autres, l’écoulement ou saignement du mamelon ; encroûtement du mamelon ou encore des ganglions lymphatiques. Seul, le dépistage précoce permet de mieux stopper la maladie. Et pour y arriver en RDC, il faut une sensibilisation autour de cette maladie. Mais aussi faciliter l’accès à ce dépistage. 

« Le dépistage volontaire est tributaire de l'impact de la sensibilisation. En octobre, mois dédié au cancer du sein, des ONG de lutte contre le cancer amplifient la sensibilisation à travers les médias, les descentes sur le terrain, ce qui favorise l'augmentation de dépistage du cancer du sein », a expliqué à santesexuelle.cd, le docteur Pika Longila responsable scientifique de la Fondation Bomoko, une structure qui lutte contre le cancer en République démocratique du Congo.    

 Santesexuelle.cd


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