Journée internationale du droit à l’avortement : deux Hashtags de santesexuelle.cd recommandés à l’international

Du 10 août au 10 septembre 2020, plus de 50 mille internautes ont été touchés par la campagne en ligne « Respectez Mon Choix » menée par santesexuelle.cd et l’association Si Jeunesse Savait en partenariat avec la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées (CGND) et de Hesperian Health Guides.
28-septembre-2020

A l’occasion de la journée internationale du droit à l’avortement légal célébrée ce 28 septembre, une plateforme numérique internationale (@#DAS) a recommandé aux internautes un certain nombre d’Hashtags à composer pour disposer des informations fiables sur l’avortement.

Parmi ces hashtags, deux sont de la campagne la campagne en ligne  « Respectez Mon Choix » menée par santesexuelle.cd et l’association Si Jeunesse Savait en partenariat avec la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées (CGND) et de Hesperian Health Guides. Il s’agit donc des Hashtags #RespectezMonChoix et #NoStigma. 

Organisée du 10 août au 10 septembre 2020, la campagne « Respectez Mon Choix », essentiellement en ligne, a visé à réduire les impacts de la stigmatisation sur des femmes et filles ayant bénéficié de soins d'avortement, grâce à une communication de changement de mentalité.

Au bout, plus de 50 mille internautes ont été touchés par les messages véhiculés sous forme des articles de presse, des visuels et de vidéos. Au total, treize articles basés sur des témoignages vivants et autres évidences sur la question d’avortement en RDC ont été publiés sur santesexuelle.cd et mwasi.com et partagés dans les différentes plateformes réseaux sociaux des organisations impliquées. En plus, dix-huit visuels et deux vidéos ont été partagés. 

Trois personnalités influentes impliquées 

Cerise sur le gâteau, trois personnalités influentes se sont jointes à la campagne en accompagnant nos visuels : la directrice exécutive de l’association Afia Mama, Anny Tenga Modi, la célèbre chanteuse congolaise et ambassadrice du Protocole de Maputo, Barbara Kanam et la députée nationale élue de la Funa/Kinshasa, Henriette Wamu.  

Sans surprise, la campagne a réveillé aussi une certaine opposition de certains internautes hostiles aux droits à l’avortement. C’est ainsi que l’équipe de campagne a organisé, en off-line, un atelier de clarification des valeurs et changement d’attitudes sur les questions d’avortement, le vendredi 4 septembre, à Kinshasa, en ciblant des internautes et des leaders communautaires jeunes vivant à Kinshasa ayant manifesté une certaine opposition.


Comportements changés 

A la fin de l’atelier, les participants ont eu une autre perception des questions d’avortement. Environ 90 % d’entre eux ont pris l’engagement de rejoindre la campagne contre les stigmatisations des personnes ayant recouru légalement au service d’avortement. Cela, notamment en relayant les publications et autres messages en ligne partagés par l’équipe de campagne « Respectez Mon Choix ». 

« Au départ, je pensais que vous défendiez l’avortement y compris celui puni par la loi. Mais après avoir assisté à cet atelier [de clarification], j’ai non seulement compris que la campagne reste dans un cadre légal [Protocole de Maputo] mais également les chiffres des décès liés aux avortements non sécurisés sont effrayants. Nous devons faire quelque chose afin que les choses changent », avait déclaré une participante.

La campagne a aussi bénéficié d’une large adhésion des organisations nationales et internationales œuvrant dans le secteur des droits à l’avortement.  

Une étude menée en 2016 par le Guttmacher Institute en collaboration avec le Département des Sciences de la population et du développement et l’École de Santé publique de l’Université de Kinshasa estime à 146 700 le nombre d’avortements ayant eu lieu à Kinshasa en 2016.  Un taux d’avortement correspondant à 56 interruptions de grossesse pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. 

Encore faudrait-il savoir que les données pour cette étude ont été recueillies seulement dans les 361 hôpitaux et centres de santé publics et privés ayant reçu des cas de complications post-avortement. 

Socrate Nsimba


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