Kinshasa : des personnes vivant avec handicap éclairées sur les questions d'avortement

La Coalition de lutte contre les Grossesses non Désirées (CGND) a organisé, du 8 au 9 septembre, un atelier de clarification des valeurs et de changement d’attitudes face à l’avortement en République Démocratique du Congo à l’attention des personnes handicapées.
11-septembre-2020

Tenues au secrétariat général au Genre, ces assises qui entrent dans le cadre du projet "Resonance", ont permis à la CGND d’exposer sur la dépénalisation des avortements en RDC sous certaines conditions, conformément à l’article 14, alinéa 2, point C du Protocole de Maputo.

Avortements : des internautes édifiés sur la loi et l’ampleur du problème

A en croire Mimy Mopunga du Cadre de concertations pour la Femme Congolaise (CAFCO), la CGND ne veut laisser personne pour compte. C’est ainsi qu’il a été initié cet atelier, car les personnes handicapées sont tout autant concernées par les questions d’avortement.

« Les personnes handicapées constituent une catégorie de marginalisés. Et pourtant elles sont concernées par les questions d’avortement. Des femmes handicapées et certains membres de leurs familles pratiquent des avortements clandestins. Ainsi, il faut leur donner la bonne information sur la législation en matière des avortements. Il faut protéger les membres de la communauté et ne laisser personne pour compte", a-t-elle déclaré.


Et d'ajouter:

"A leur tout, ils vont sensibiliser et défendre d’autres femmes sur l’avortement sécurisé conformément à l’article 14 du Protocole de Maputo. Les avortements constituent la deuxième cause de mortalité maternelle en RDC, soit 17% selon le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR), et nous avons l’obligation de donner la bonne information à la communauté pour sauver des vies ».

Avortement sécurisé et Planning familial : deux applications mobiles qui vous aident à prendre la bonne décision

De son côté, le Président national des associations des personnes atteintes d'albinisme du Congo, Buabu Paul Boaz a indiqué que certaines légendes répandues à propos de cette catégorie des personnes favorisent leurs discriminations : « On raconte que le fait d’avoir une relation sexuelle avec une femme albinos accorde beaucoup de vertus, de pouvoirs surnaturels et des richesses. Tout cela est faux. Cela occasionne aussi les multiples cas de viols, d’incestes dont les femmes atteintes d’albinisme sont victimes. Cette formation nous a permis de comprendre que le cas échéant, elles peuvent bénéficier d’un avortement sécurisé selon leur consentement. Car, les femmes atteintes d’albinisme forment 4% sur un total de 7% de la population congolaise ».

Pour la Coalition GND, c'est une première activité réunissant plusieurs personnes handicapées et non la dernière.

Altesse Makambo


Commentaires

Laissez un commentaire