VIH/Sida: l'engagement de mettre fin à la pandémie à l'horizon 2030 est en retard (ONUSIDA)

L'entité onusienne sonne l'alerte à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida qui met l'accent sur l'éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies dans le monde.
01-Décembre-2021

Alors que des progrès énormes ont été accomplis dans la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA, suscitant un espoir de sa totale éradication d'ici 2030 selon les Objectifs de développement durable,  un facteur persistant peut tout compromettre. Le programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) l'a bien identifié. Il s'agit des inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques. Elles doivent prendre fin de toute urgence, souligne l'entité onusienne, si le monde veut éradiquer le sida d’ici 2030.

"Nous constatons la quasi-disparition des décès dus au Sida et des nouvelles infections au VIH dans les pays où les leaders prennent des actions audacieuses et concertées, puisent dans les dernières découvertes scientifiques, apportent des services qui répondent aux besoins de toutes les personnes, protègent les droits humains et défendent un financement adéquat. Mais ce n'est le cas qu'à certains endroits et pour certaines personnes", souligne Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA dans sa déclaration à l'occasion de cette journée mondiale inscrit sous le thème : "Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies."

A cause de ces inégalités structurelles qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement de VIH, l'engagement de mettre fin au Sida à l'horizon 2030 est en retard, alerte ONUSIDA. 

Il invite les gouvernements à passer de l'engagement à l'action afin de promouvoir une croissance sociale et économique inclusive. Mais aussi à supprimer les lois, les réglementations et les pratiques discriminantes.

La République démocratique du Congo fait partie des pays avec un faible taux de personnes affectées par le VIH/Sida : 0,7 % des adultes de 15 à 49 ans seraient séropositifs (ONUSIDA, 2016).

Néanmoins, le niveau d’accès très faible aux soins et le coût des traitements, qui devraient normalement être gratuits selon les lois en vigueur dans ce pays, rendent difficiles le dépistage et le traitement de la maladie.  A Kinshasa, dans les structures  de MSF ( Médecins sans frontières),  près 30 % de personnes meurent peu de temps après leur admission au traitement car elles viennent à un stade très avancé de la maladie.

Socrate Nsimba


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